Le syndrôme du prince charmant

Qui n’a pas vu une seule fois dans sa vie un dessin Disney ? Que la personne qui puisse affirmer cela se dénonce ! C’est vrai quoi. Dans la vie, et malgré les éternels “prend ta vie en main” ou nombreuses ritournelles “c’est toi qui décide de ta vie”, parfois, on est conditionné. Nous, pauvres petits humains. Et celà débute dès notre plus tendre enfance, quand tout boudinés dans nos pyjamas informes on nous baratine le cerveau d’images et autres choses qui nous suivront toute notre vie.

Je m’explique. Ma maman adorée – et mon papa, il va de soi, mais souvent on dit la maman, allez savoir pourquoi- m’a permis de visionner, enfant -donc dans mon pyj cachant mes bourrelets déjà présents- un bon vieux film devant une télé à écran cathodique , un dimanche soir afin de me faire taire. SOIT. L’intention est plutôt cool.

Dimanche soir + La télé + Bonbons = Équation parfaite.

Ouai, mais ce jour là, j’ai vu Cendrillon. Oh la pauvre petite qui fait le ménage et se transforme en zolie princesse et… oh… OH… Elle perd sa chaussure. Et là, malheur, hécatombe, mais ce qui suivi a ruiné ma vision pour le reste de ma vie. Un prince charmant est arrivé. BOUM. Mon petit coeur en morceaux de guimauve fondus.

La Belle et la Bête, n’en parlons pas… L’amour que l’on nous présente, sauve la grosse bête (dès fois j’ai le sentiment d’avoir un niveau orthographique aussi développé que celui d’un enfant de CP, et encore) qui à la fin, bien évidemment, se transforme en beau jeune homme.

Dans ces deux cas, comme dans les autres, une phrase a suivi.

“Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants”.

BOUM numéro 2. Bien que, techniquement, je suis loin de m’imaginer mère. Mais en réalité, il y a quelque chose dans ces contes qui m’a fait rêver. Mais cela n’a été que le simple interlude à ma névrose adolescente: les comédies romantiques américaines (que, soit dit-en passant je ne peux désormais plus blairer).

Parce que dans ces cas reste en commun une chose: le Happy End. Le fabuleux, magnifique, wonderful happy end.

Une jeune femme belle, drôle, mince, grande, juste parfaite, rencontre son homologue masculin. Et bien qu’ils se détestent au début, ils finissent par tomber amoureux. Logique. Comme le proverbe “les contraires s’attirent”. Et le “qui se ressemble s’assemble”, j’en fais quoi moi ? Je le mange ?

Je divague. Le truc, c’est qu’avec le temps je suis plus une Bridget Jones en devenir (sans le happy end, bien sur). Plutôt Bridget Jones du générique quoi. Il faut pas se leurrer, elle a quand même du succès notre Bridget finalement.

Je vois mes amies se mettent en couple, sérieusement ou pas. Avoir des histoires, des sentiments, des envies. Quant à moi, je reste scotchée derrière une série TV (honte à moi, mais finalement, j’ai besoin d’un peu de niaiserie dans ma vie certaines fois), à me morfondre.

Mais mon coeur reste froid, vide. J’ai pas de sentiments. Pas d’envies. De l’amitié ? OUI. De l’amour ? NON.

BOUM numéro 3. Il arrive un certain moment ou je commence à saturer. Moi aussi j’ai envie d’un coeur guimauve, de chocolats à la St Valentin ( + 5 Kg), de disputes pour se réconcilier fantastiquement… comme dans les films. Je veux avoir un job parfait, des longues jambes et un mec tout attentionné.

C’est là que ma rancoeur ressort. Je suis persuadée, au plus profond de mon être, que ces conn*ries de contes ont conditionné ma vision des sentiments.

L’homme parfait, mystérieux, inaccessible, drôle, touchant (mon adjectif préféré)… Il doit bien exister quelque part non ? NON ?

Au lieu de ça, rien. NADA.

La vie n’est pas un conte, la vie n’est pas un film romanesque. C’est la vie, tranquille, la routine “métro, boulot, dodo”. C’est pas de sentiments exacerbés, de rencontres magiques, fantastiques. C’est pas ça, la vie. C’est chercher quelqu’un qui nous convient, quelqu’un de bien, qui a des défauts, des problèmes. Il a pas forcément les yeux bleus azurs comme dans les films. Il n’y a pas non plus que le physique. C’est un tout, une alchimie qui va au delà de ce que notre esprit peut comprendre. C’est comme ça, ça arrive, et il ne faut pas s’en faire. Ca arrive.

Le truc, c’est que j’aimerais que ça M’arrive. Voila tout. Le prince charmant, c’est fini tout ça. Mais les sentiments, l’attachement, c’est possible, et ça, je veux le connaître.

 

Alors, Cupidon, si tu m’entends, tes flèches me seraient d’un grand secours.

 

Bisous.

 

PS: Et si tes flèches pouvaient aller vers un sosie de Wilson Bethel, ce serait top.

P.P.S: Oublie, je veux juste une belle histoire. C’est tout. Quelqu’un que j’aime, et qui accessoirement -PRINCIPALEMENT- m’aime aussi. Les joies de la vie à deux, douce, simple, parfois compliquée, avec des imprévus et des accroches inévitables.

4 thoughts on “Le syndrôme du prince charmant

  1. Coucou, j’adore ton petit article, je le trouve très “touchant” ! 😉
    Car oui, on veut toutes rencontrer un jour LE prince charmant et on sait qu’il n’existe pas mais on l’attend quand même !

  2. lol ha le fameux syndrome du prince charmant ! J’aime aussi regarder les comédies romantiques, d’ailleurs je pleure systématiquement comme une madeleine quand le couple que l’on attend depuis le début se forme enfin.
    Pour le prince charmant, les acteurs que l’on voit dans les séries sont plus souvent célibataires et nulle en amour dans la vraie vie que dans leurs rôles. Comme quoi le physique ne fait pas tout… lol Et la popularité n’aide pas non plus je pense.
    Et sinon, personnellement je pense avoir trouvé l’homme de ma vie. J’ai commencé par en avoir peur, le détester, mais tout ça c’est parce qu’en fait j’étais en train de tomber raide dingue amoureuse. Il est grand, brun, la peau légèrement mate et les yeux verts. Magnifique sur le papier, mdr. En réalité c’est pas un mannequin mais il me fait rire, je le trouve beau, il n’est pas vraiment romantique mais il a des attentions particulières pour moi et moi seule, il m’énerve aussi. Et c’est précisément parce qu’il me fait vivre autant d’émotions que c’est le bon pour moi. Notre histoire pourrait faire l’objet d’une série tellement il y a eut de rebondissements.
    Tu trouveras le tien, il suffit de ne pas le chercher.

    • Justement, ta description que tu fais de ton copain, je trouve ça absolument complètement mignon. C’est que voila, à toi, il te correspond, quand bien même d’autres ne verraient pas ce que tu vois. C’est ça que je trouve adorable. Et effectivement sur le papier (blog ?) sa description est plutôt flateuse ahha.
      Et justement, sur les super beaux acteurs que l’on voit qui sont souvent célibataires, je me suis déjà posé la question si leur métier n’influencerait pas leur vie aussi ? Enfin, justement, ils jouent des histoires compliquées, etc… la vie à côté peut peut être leur paraître un peu fade ahah.
      Merci, je ne cherche plus alors, je vais juste regarder celui que je déteste alors (la fille qui n’ a pas compris le sens du message… ).

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